Histoire du théâtre

Théâtre de Beaulieu

Une riche histoire

Inauguré en 1954, le Théâtre de Beaulieu est le plus grand théâtre de Suisse. Il fut à Lausanne ce que l’Olympia est à Paris: un lieu emblématique où les vedettes les plus marquantes de la seconde moitié du XXe siècle se succèdent sur scène.

Théâtre de Beaulieu

Les discussions déterminantes relatives à la création d’une salle de spectacles à Beaulieu entre la Municipalité de la Ville de Lausanne et la Société Coopérative du Comptoir Suisse remontent à 1949, soit 5 ans avant l’inauguration du Théâtre de Beaulieu. Ces discussions sur la création d’une grande salle de spectacles à Lausanne avaient débuté près d’un siècle auparavant sur l’initiative des milieux artistiques et des sociétés locales.

Les études pour la création de cette salle furent confiées à l’architecte Marcel Maillard. C’est le 14 octobre 1952 que le Conseil communal de la Ville de Lausanne débattait de l’octroi d’une contribution pour la construction de ce théâtre devisé à 1’282’000.–.

Le montant final sera de 3,3 millions!

Du point de vue de l’aménagement intérieur de la salle – 1844 places – comme de la scène et de ses équipements, la salle du Théâtre de Beaulieu fut d’emblée considérée comme excellente, de même que l’acoustique qui satisfait parfaitement aux besoins reconnus de l’époque.

L’inauguration du Théâtre de Beaulieu, qualifié à l’époque de plus belle et de plus vaste salle de spectacles de Suisse, a eu lieu le 19 novembre 1954. Ce soir-là, la scène est occupée par l’Orchestre de la Suisse Romande, sous la baguette de son chef d’alors Ernest Ansermet, avec le concours de la pianiste Clara Haskil. Le chef titulaire de l’OSR accorda publiquement, à l’issue du concert, son approbation sans réserve à ce théâtre, dont il releva les qualités acoustiques et l’élégance des proportions.

En janvier 2016, la Fondation de Beaulieu – propriétaire du site – et l’organisateur de concerts et spectacles Opus One se sont associés pour gérer le Théâtre de Beaulieu et ouvrir ainsi un nouveau chapitre de son histoire. Cette nouvelle impulsion, soutenue par la Ville de Lausanne, se traduit par une rénovation complète du Théâtre, ainsi que par de nouveaux objectifs en matière de programmation de spectacles. Le Théâtre de Beaulieu se veut la maison de la danse, mais également des grands spectacles et comédies musicales, ainsi que des incontournables de l’humour et de toutes les musiques.

Cependant, des travaux de rénovation sont nécessaires pour permettre un accueil digne de ce nom aux productions nationales et internationales, ainsi qu’aux spectateurs et spectatrices du Théâtre de Beaulieu. Ce nouveau chapitre débute dès juillet 2019.

Que retenir de 65 saisons de spectacles?

En 65 saisons, les publics du Théâtre de Beaulieu auront applaudi de nombreux artistes de registres variés: Jacques Brel, Barbara, Jacques Higelin, Michel Jonasz, Johnny Hallyday, mais aussi Quincy Jones, Ray Charles, Véronique Sanson…

Petits et grands se succèdent pour admirer tantôt les jeunes artistes de La Paternelle, mais aussi les futures grandes étoiles du Prix de Lausanne, ou encore les pas sûrs des danseurs et danseuses du Béjart Ballet Lausanne.

Bien sûr, l’art du théâtre a également fait vibrer le public. Belmondo en Cyrano, La Comédie Française, Robert Hossein, Line Renaud, Popeck, Robert Lamoureux… ont foulé les planches de Beaulieu.

La comédie musicale n’est pas en reste: Cats, Stomp, Mamma Mia, Les Misérables… furent en tête d’affiche.

Théâtre de Beaulieu

Ainsi, au fil des années, le théâtre, l’humour, les comédies musicales, la chanson et la danse ont su cohabiter.

Chacun de ces artistes, ainsi que toutes leurs équipes auront en commun d’avoir vécu la première et longue page de l’histoire du Théâtre de Beaulieu.

Ayant bien travaillé, il est temps pour la plus grande salle de spectacle de Suisse d’obtenir un regain de jeunesse. Les travaux de rénovation du théâtre débutent dès juillet 2019. Durant deux ans, nous nous affairerons à changer et améliorer cette salle sans pour autant qu’elle ne perde de son charme.