Autour de la Symphonie n°64 de Haydn, surnommée Tempora mutantur, ce programme original mené par notre principale cheffe invitée Barbara Hannigan, explore l’idée du temps qui change, se dérègle ou se suspend. La symphonie, aux rythmes imprévisibles, pourrait être liée à une musique de scène pour Hamlet, reflet d’un monde intérieur en déséquilibre. Le deuil inspire à Nielsen une pièce lente et grave (At the Bier…), tandis que Mendelssohn décrit l’immobilité angoissante d’une mer sans vent, suivie d’un départ libérateur. Liszt, avec son Concerto Malédiction, traverse des climats contrastés et dramatiques. Enfin, Cowell convoque la mythologie celtique, ses fées et créatures nocturnes, pour mieux nous faire perdre la notion du temps.

Carl Nielsen
At the Bier of a Young Artist, pour orchestre à cordes, FS 58

Henry Cowell
Irish Suite, pour piano et petit orchestre

Joseph Haydn
Symphonie n°64 en la majeur, « Tempora mutantur »

Franz Liszt
Malédiction pour piano et orchestre à cordes, S. 121

Felix Mendelssohn
Meeresstille und glückliche Fahrt, op. 27

Env. 1h50 (entracte inclus)