Ce nouvel album, qu’il travaille au corps et à l’âme depuis trois ans, c’est un petit théâtre, comme à la dérive, qui apparaît, au cœur de la tourmente, c’est un rideau rouge qui s’ouvre sur un monde encore choqué, c’est une main tendue, mille mains tendues, une mélancolie aux rayons protecteurs, une promesse de valse libératrice.

Avec « Ode », c’est encore Don Quichotte qui charge l’inéluctable. Le désir brûlant d’être là encore, saltimbanque qui a traversé les âges, pour donner à l’autre un futur. Les chansons écrivent nos vies et Stephan Eicher le sait. Alors il donne. D’abord à ses musiciens, dont le coproducteur Reyn Ouwehand, qui l’a accompagné sur ce voyage.

Stephan Eicher est un aventurier et un vieux sage, un sale gosse qui sait rire au bord du gouffre et un dompteur fantasque de muses. Un fils et un orphelin. Pas dupe et pas aigri. Il lui tarde de partager des moments inoubliables avec son public et ses musiciens.